TEST Sécurité Sociale Alimentaire

Comment choisir le montant de sa cotisation ?


Comment choisir le montant de sa cotisation ?

Lors de l’assemblée du 27/11/24, les futur.e.s cotisant.e.s de la caisse ont exprimé une volonté forte de s’affranchir du fonctionnement « en barême » pour le choix du montant des cotisations. Ce montant reste libre et à la discrétion de chacun.e, nous proposons donc une série de questions qui vise à faciliter la décision sans imposer de montants. Nous vous proposons donc un outil qui vise à encourager l’introspection. Nous avons essayé d’expliquer les questions et de les remettre en contexte. Ici, pas de formulaire en ligne, à vous de répondre aux questions et de noter vos résultats. Chaque question a deux réponses possibles, chaque réponse donne lieu à un effet moins (-), neutre ou plus (+). A la fin du questionnaire, si vous obtenez un maximum de +, nous vous recommandons de cotiser au dessus du montant du Droit à l’Alimentation Choisie (DAC). Un maximum de – vous fait pencher vers une cotisation inférieure au DAC. Et enfin les réponses neutres et un équilibre entre les + et les – vous oriente vers une cotisation à peu près équivalente au montant du DAC. Par exemple, à la question « Avez vous des papiers », la réponse « oui » ne dit rien de votre situation financière et n’entraîne donc pas un + ou un -, mais un neutre. La réponse « non », elle, laisse entendre qu’il y a un risque de précarité, et entraîne un effet -.

La question de la précarité et de l’alimentation

Titre du document
Question Réponse Effet
Quand je fais mes courses alimentaires, est-ce que je dois me priver dans le mois ? Est-ce que je dois sauter des repas ? Oui - -
Non Neutre
Est-ce que je peux me chauffer convenablement ? Oui Neutre
Non -
Est-ce que j’ai les moyens de m’acheter du non alimentaire (produits d’hygiène, d’entretien, changer une ampoule, etc.) Oui Neutre
Non -

Des éléments pour répondre à ces questions
Extrait de « L’Injuste Prix De Notre Alimentation »

« Le manque d’accès à une alimentation en quantité et en qualité suffisantes pour une partie de la population est caractéristique de ce que l’on nomme en France la « précarité alimentaire ». Ce phénomène n’a pas d’indicateur de mesure propre, mais les chiffres sur l’insécurité alimentaire d’une part, et l’aide alimentaire d’autre part en donnent en partie la couleur. Selon l’Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses), on comptait 8 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire en 2017. L’Insee, enfin, annonçait dernièrement que 2 à 4 millions de personnes dépendaient de l’aide alimentaire pour se nourrir. Sans parler de toutes celles et tous ceux qui rencontrent des difficultés et ne parviennent pas à franchir la porte des associations pour demander de l’aide. Parmi les bénéficiaires de l’aide alimentaire, on retrouve en particulier des familles monoparentales (des femmes), des jeunes aussi bien que des retraités, et d’une façon générale des personnes qui ont de faibles ressources. Les difficultés financières sont un facteur central de ces situations : l’alimentation est la variable d’ajustement du budget par rapport aux dépenses contraintes de logement, d’assurance ou encore des factures d’énergie. » Par exemple, à la question « Avez vous des papiers », la réponse « oui » ne dit rien de votre situation financière et n’entraîne donc pas un + ou un -, mais un neutre. La réponse « non », elle, laisse entendre qu’il y a un risque de précarité, et entraîne un effet -.

Mes revenus et ma situation personnelle

Question Réponse Effet
Est-ce que j’ai beaucoup de personnes à charge, de manière régulière ou pas ? Pas forcément que des enfants, mais aussi : des parents, des proches, des amis, etc. Oui - -
Non Neutre
Est-ce que j’ai des papiers ? Oui Neutre
Non -
Est-ce que j’ai des problèmes de santé qui entraînent des dépenses non remboursées ou ont un impact sur ma vie professionnelle ? Oui -
Non Neutre
Est-ce que j’ai des revenus réguliers et stables dans le temps ? Oui +
Non -
Quel est le montant de mon reste à vivre ? Ce montant correspond à mes revenus mensuels (salaires, allocations, rentes, etc.) moins mes charges fixes (loyers, factures d’énergie, assurances, etc.) Moins de 150 €/mois -
Plus de 600 €/mois +
Mes revenus mensuels sont ils supérieurs au revenu médian en France (1930 € net) ? Oui +
Non Neutre
Est-ce que je peux partir en vacances ? Oui +
Non -
Est-ce que je peux me permettre des loisirs ? Oui +
Non -

Se positionner de manière libre sur une question de cotisation n’est pas une mince affaire. Notre démarche force les cotisant.e.s à sortir des cadres habituellement imposés par l’aide sociale. Un outil important pour le positionnement reste la rencontre et l’échange avec le reste du collectif. N’hésitez pas à nous contacter directement si vous souhaitez en discuter de vive voix ! Le modèle économique du projet peut aussi vous aider à vous positionner. 

Quelques éléments clés :
- La solidarité par la cotisation est le mécanisme essentiel du fonctionnement économique de la caisse. Comme pour la sécurité sociale de la santé, l'idée n'est pas de cotiser en fonction de ses besoins mais en fonction de ses revenus.
- Nous souhaitons que notre projet soit pérenne dans le temps. La contribution publique est donc nécessaire à son fonctionnement, mais ne doit pas être la seule ressource du DAC. Nous visons donc à avoir 80% des droits distribués qui proviennent de la cotisation, ce qui est en soit un engagement politique fort.
- Il nous faut donc un nombre important de cotisant.e.s qui puisse cotiser une somme supérieure à celle reçue par le DAC. Cet excédent est au cœur du mécanisme de solidarité, et permet de financer le DAC des personnes qui vivent la précarité au quotidien.